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7-La langue
Nous n'allons pas revenir sur ces concepts du niveau de langue et des catégories habituelles de langue écrite et langue parlée. Il faut penser quand même que la langue française de notre vie quotidienne qui est étudiée et parlée sur tous les continents, n'a pas toujours été la langue également bien parlée et écrite par les habitants de la France.
Le patois (la langue régionale) était la langue commune et le français était la langue de l'école, des lettrés et de l'administration.
Il était donc habituel de distinguer langue parlée et langue écrite. Ces deux langues étaient distinctes puisque l'une était générale et sensée être comprise par tous, et l'autre variait avec la province et le niveau d'éducation scolaire des locuteurs.

Aujourd'hui il est clair que si vous vous exprimez en français, vous savez bien qu'il y a une langue polie, c'est celle que vous pratiquiez à l'école et une langue complètement libre, sans règle que vous n'utilisez pas dans votre vie familiale ou sociale habituelle.
La règle est donc simple : utilisez dans l'écrit, la langue que vous pratiquez tous les jours et ne vous croyez pas obligé de traduire en langue écrite ce que vous avez à dire dès l'instant où vous êtes allé à l'école obligatoire pour tous.
Se lire et se relire donc pour enlever le superflu. C'est que l'habitude est restée pour beaucoup, de penser que puisqu'on écrit, on doit employer un beau langage comme si l'écrit était l'aristocratie de l'expression.
Quand nous lisons aujourd'hui des écrivains populaires qui vivaient encore il y a dix ou 20 ans et que nous n'avons pas besoin de nommer, nous voyons à quel point tout a vieilli dans leur façon de s'exprimer et la prétention savante et recherchée de leur style, images, et comparaisons.

De fait, on ne lit plus ces auteurs, sauf par nécessité. On doit absolument éviter de les imiter ou de s'inspirer de leurs manières.
Par contre, si nous lisons aujourd'hui Guy de Maupassant ( mort en 1893) , nous avons un bel exemple de la simplicité, de la concision, de l'exactitude des mots et de la précision des images.

A cette personne qui nous demandait de lui écrire une lettre pour faire valoir un droit, nous avons demandé de dire ce qu'on devait écrire. En écrivant mot pour mot ce qu'elle a dit, on a pu faire une lettre explicative bien tournée, et sa demande a été satisfaite. Si vous avez en vous une histoire que vous voulez raconter, faites-le avec vos mots de tous les jours en veillant à leur justesse et à la simplicité.
Une histoire est forte ou belle par l'émotion qu'elle éveille, et non pas par la complexité des mots ou la construction des phrases.