3-Editer
-Vous avez les qualités pour écrire, et vous avez une histoire.
Il faut savoir aussi se lire et se relire, barrer, reprendre, se reprendre...
Vous devez utiliser votre imprimante. C'est à partir de vos textes imprimés que vous ferez plus facilement votre lecture critique et vos coupes.
Vous les aurez aussi sous la main au moment où vous reprendrez votre passage à modifier. Ce sont ces passages successifs, relecture coupe, réécriture qui
font les filtrages d'où sortira votre récit.
Vous aurez parfois des premiers jets que vous n'aurez pas à reprendre sauf dans les détails.
Vous travaillez devant votre écran. Mais vous avez sous la main votre texte imprimé.
-La chasse aux répétitions de mots, de tournures et de clichés.
Les répétitions sont un signe de paresse et de pauvreté du vocabulaire.
les clichés sont vraiment ce qu'il y a de plus désastreux dans un texte ou un discours.
- Les répétitions de mots :
1- Jacques écoutait l'histoire que son amie lui racontait. Il n'avait jamais entendu une histoire pareille racontée de cette façon.
- Sans répétition et plus riche:
2-Jacques était attentif au récit de son amie. jamais il n'avait entendu une histoire pareille, racontée d'une manière si vivante...
- Plus tragique et plus littéraire:
3- Il y avait de l'émotion dans la voix de son amie ; ses gestes inconscients, les crispations de son visage disaient aussi sa frayeur à ce moment
tragique qui revivait dans son récit.
Le modèle 3 évite la répétition avec un effet de style par l'emploi du mot "disait" au lieu de trahissait, exprimait,. "disait" plus banal contraste
avec les termes dramatiques qui chargent déjà la phrase: émotion, gestes inconscients, crispation, frayeur, tragique.
Le deuxième personnage, Jacques, va apparaître dans la phrase qui suit comme cela se représenterait au cinéma dans un mouvement de caméra à 45° ou un nouveau plan..
Les clichés : Ce sont ces expressions qui ont été inventées un jour par un auteur et qu'on plaque tout simplement dans son texte par paresse et manque d'imagination.
C'est un piège dont il faut se garder ; comme : marcher à pas feutrés, une faim de loup, passer comme une flèche, la vitesse de l'éclair, un brouillard à couper au couteau,
un blanc immaculé, un rire sonore... pour signaler les moins courants.
On doit chercher à les éviter dans son langage et dans se écrits ; on ne doit pas tenter d'en inventer à tout prix soi-même.
Relisez bien tout cela ; intégrez-le dans votre réflexion.